Le château de Trémazan
Le grand donjon carré est celui d’un ancien château fort aujourd’hui en ruines. Il était flanqué vers l’est de logis aboutissant à deux tours rondes et ce premier ensemble était bordé d’une profonde douve. Plus loin à l’est se trouvait un ouvrage avancé, une basse-cour de forme carrée entourée de courtines et dotée d’une tour à chacun de ses angles. Ces deux ensembles fortifiés devaient être réunis par une passerelle en bois lancée au-dessus des douves dont la profondeur est impressionnante. L’accès se faisait par un chemin aboutissant à un pont-levis, au nord-ouest, à partir du littoral.
L’association «SOS Château de Trémazan» s’est donné pour tâche de sortir de l’oubli cet ensemble fortifié qui fut l’un des plus puissants de Bretagne. C’est grâce à son action que les ruines sont très provisoirement préservées d’un écroulement général par des structures et des panneaux de bois.
Le lavoir de Trémazan
D’un accès aujourd’hui difficile, il reçoit son eau d’une source dont on peut parfois voir le filet d’eau au fond du lavoir, coté dune, dans une faille du rocher. Sans doute le débit fut-il plus important par le passé afin de garantir une eau suffisante pour laver le linge.
Du fait de ses faibles dimensions, et de par sa conception, trois cotés étaient praticables. Dès lors, il est probable que seules deux femmes pouvaient y faire leur lessive au même moment .
Sur la commune de Landunvez, il est le seul à partager avec l’océan , ce rivage si sauvage. Sa proximité avec la mer, en fait un lieu exposé à toutes les tempêtes, les grandes marées… Les rochers et galets qui obstruent ce lavoir y ont été portés par les flots.
Four à goëmon
Sur cette partie du littoral, le goémon était hissé sur les dunes à l’aide de mât de charge équipé d’une roue . Un attelage de chevaux tirait une nacelle le long d’un câble tendu entre la grève et la dune.
Le brûlage du goémon – Les fours à goémon ou fours à soude : un four se présente sous la forme d’une tranchée de 5 à 10 m de long, 0,50 m de large et 0,50 m de profondeur. Les parois et le fond sont tapissés de pierres plates assemblées avec de la glaise. Ces pierres sont isolées de la terre par une couche de galets qui laisse passer l’air. Le four est divisé en compartiments par des cloisons de pierre amovibles. Les brûleurs de goémon disposaient les algues dans le four sur un lit de branchages enflammés. Lors du brûlage, les cendres étaient brassées dans le four à l’aide de « pifouns ». Le lendemain, ces cendres refroidies formaient des « pains de soude » ensuite acheminés jusqu’à l’usine de traitement.
Après le brûlage, chaque compartiment recueillait un bloc de soude d’environ 50 kg qui était vendu aux usines de produits chimiques (la soude, l’iode, les sels de potasse servaient notamment à l’industrie chimique, pharmaceutique et à la verrerie). Il fallait environ une tonne de goémon pour obtenir un bloc de soude (jusqu’à 80 kg) dont l’usine extrayait au mieux 1 kg d’iode.
Le port de Trémazan
Joli port de plaisance dans une baie aux eaux turquoises en été.