Four à goëmon
Sur cette partie du littoral, le goémon était hissé sur les dunes à l’aide de mât de charge équipé d’une roue . Un attelage de chevaux tirait une nacelle le long d’un câble tendu entre la grève et la dune.
Le brûlage du goémon – Les fours à goémon ou fours à soude : un four se présente sous la forme d’une tranchée de 5 à 10 m de long, 0,50 m de large et 0,50 m de profondeur. Les parois et le fond sont tapissés de pierres plates assemblées avec de la glaise. Ces pierres sont isolées de la terre par une couche de galets qui laisse passer l’air. Le four est divisé en compartiments par des cloisons de pierre amovibles. Les brûleurs de goémon disposaient les algues dans le four sur un lit de branchages enflammés. Lors du brûlage, les cendres étaient brassées dans le four à l’aide de « pifouns ». Le lendemain, ces cendres refroidies formaient des « pains de soude » ensuite acheminés jusqu’à l’usine de traitement.
Après le brûlage, chaque compartiment recueillait un bloc de soude d’environ 50 kg qui était vendu aux usines de produits chimiques (la soude, l’iode, les sels de potasse servaient notamment à l’industrie chimique, pharmaceutique et à la verrerie). Il fallait environ une tonne de goémon pour obtenir un bloc de soude (jusqu’à 80 kg) dont l’usine extrayait au mieux 1 kg d’iode.